La Photobiomodulation, futur traitement contre l’infertilité ?

Habituellement, le contenu de ce site se concentre sur les thérapies en devenir qui sont déjà disponibles pour aider à la neuroplasticité (réparation) du cerveau. La thérapie par Photobiomodulation en fait d’ailleurs partie (si vous ne connaissez pas encore cette thérapie, avant de commencer, je vous recommande fortement de lire cet article).

Cependant, je fais une petite entorse à ma ligne éditoriale car je suis tombé sur un article de recherche très intéressant qui pourrait aider les couples essayant de concevoir.

"La Photobiomodulation pour l'infertilité"

Depuis 2012, un groupe de 8 cliniques situées en Norvège et au Danemark, utilise la thérapie par Photobiomodulation afin d'aider les femmes ayant des problèmes d'infertilité. Dans cet article, il est précisé qu'environ 400 femmes auraient été traitées à l'aide de la Photobiomodulation, résultant à un chiffre remarquable de 260 grossesses. Soit 65% de réussite (2 femmes sur 3 !) en environ 1 à 3 mois de traitement.

Ces 400 patientes seraient âgées de 34 à 50 ans et auraient, d'après cet article de recherche, pratiquement tout essayé pour tomber enceinte (régime, exercice, conseils, traitements hormonaux, FIV, ICSI) mais sans résultat.

Quel est le traitement par Photobiomodulation suivi par ces 400 femmes infertiles ?

Voici ce que l'on peut lire dans l'article de recherche :

  • À partir du premier jour des menstruation, et pour une période de 2 semaines, les patientes réalisent 6 sessions de Photobiomodulation.
  • Au moment de l'ovulation, une insémination (naturelle ou non) est tentée.
  • Si une femme ne conçoit pas et que les menstruations reviennent, un autre traitement de 6 sessions est administré.

En quoi consiste 1 séance de Photobiomodulation réalisée par ce groupe de cliniques ?

Tout d'abord, ces cliniques utilisent leur propre appareil de Photobiomodulation appelé "GigaLaser" qui est produit par la société PowerMedic (Denmark).

Femme en pleine séance de Photobiomodulation (image d'illustration)

L'objectif est d'éclairer la zone abdominale de ces patientes afin de les exposer à 20.000 Joules de lumière, soit un temps d'éclairage de 23 minutes. Pour cela, l'appareil de Photobiomodulation est placé à 1 ou 2 cm de la peau nue. Et c'est tout ! Si vous ne connaissiez pas la Photobiomodulation avant de lire cet article, alors vous pourriez être surpris de la simplicité du traitement !

Reproduire ce traitement de Photobiomodulation chez soi ?

Pour reproduire ce traitement chez vous, le plus simple serait d'acheter le GigaLaser et de vous éclairer les abdos, tout en étant tranquillement installée devant votre série préférée.

Mais je pense que pour 99,9% d'entre vous, la machine est inaccessible car beaucoup trop chère (à l'heure où j'écris cet article, je la vois à 40.000$ sur un site marchand). Donc pour arriver à vos fins, il va falloir utiliser un appareil de Photobiomodulation grand public.

Une femme ne pouvant pas s'acheter un GigaLaser

Mais attention, ne vous précipitez pas sur le premier panneau à LED trouvé. La thérapie par Photobiomodulation c'est facile à faire, mais difficile à réaliser correctement.

Sans rentrer dans les détails techniques, sachez que les services marketing des fabricants d’appareils de Photobiomodulation destinés au grand public ont tendance à grossir les chiffres (puissance, irradiance, etc). C’est donc problématique pour nous ! Il nous faut les vrais chiffres pour reproduire ce traitement. J’insiste sur ce point, c’est crucial !

De plus, avec cette thérapie éclairer trop peu, ou trop, n’aura aucun effet (c'est ce qu'on appelle l'hormèse) ! Par exemple, si ces 400 femmes avaient été exposées à 60.000 Joules de lumière, au lieu des 20.000 prévus, peut-être que cela n'aurait pas fonctionné. Pour maximiser vos chances de réussite, il faut reproduire ce qui a été prouvé !

La Photobiomodulation, futur traitement pour résoudre l'infertilité ?

Est-il temps d'inclure la Photobiomodulation comme un traitement pour résoudre l'infertilité ? Il est clairement trop tôt pour le dire. Cet article de recherche semble aller dans cette direction, mais il faut avouer qu'il est avare de détails :  il n'y a pas de statistiques précises concernant les patientes. Par exemple la tranche d'âge va de 35 à 50 ans… mais combien de patientes ont 50 ans ? Suivent-elles des thérapies secondaires en même temps ? Nous ne savons pas s'il y a eu un groupe témoin ou s'il s'agit d'une étude randomisée.
Bref, il manque beaucoup d'information. Mais sachant qu' il n'existe pas d'effet secondaire connu pour la Photobiomodulation, faut-il mettre de côté cette thérapie pour autant ? À chacun sa réponse…

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